Charles Hunsinger (1823 - 1893) et Charles Adolphe Frédéric Wagner
Cabinet
Tilleul noirci, marqueterie d'ébène, de poirier, de palissandre, de buis et d'os gravé
XIXe
H.180 - L.108 - P.45,5 cm
Beau cabinet ouvrant dans la partie haute sur 3 portes, marqueterie de chevrons incrustée de décor de vases et de fleurs.
Sur l’entablement inférieur, un blason en os gravé :
« OFFERT PAR UN GROUPE D’EXPOSANTS À Mr. LOUIS BOURNE COMMISSAIRE DE LA SECTION D’HYGIENE À L’EXPOSITION DU TRAVAIL PARIS 1885 »
BIOGRAPHIES :
Charles Husinger est né à Dossenheim dans le Bas-Rhin, le 4 Février 1823 : il se maria avec Caroline Zwiling, le 16 Juillet 1845 à Neuwiller : ils eurent trois filles qui restèrent célibataires et un fils : sa femme mourut en 1882. Lors de leur mariage, ils avaient peu d’argent, et ce n’est que vers 1859 qu’il commença à être citée dans les Almanachs du Commerce comme fabricant de meubles de luxe et de fantaisie. Il se spécialisa dans la fabrication de meubles en ébène incrustés d’ivoire et de meubles en marqueterie pour corbeilles de mariage. D’abord établi 244, rue du Faubourg Saint Antoine, puis, 5, rue Keller en 1863, il transféra son atelier 56, rue de la Roquette en 1867, ensuite 13, rue Sedaine en 1874, et ajouta une boutique 13, rue des Pyramides vers 1882.
Le 31 Décembre 1872, il forma une société avec Charles Adolphe Frédéric WAGNER, qui dura une dizaine d’années. A la bibliothèque du musée des Arts Décoratifs, se trouve dans un album une planche datée de 1874 représentant un petit salon ou cabinet de travail de Style Louis XIII, portant cette indication : meubles de chez M.HUNSINGER, 13, rue Sedaine. Il participa aux expositions de Paris, de 1865, 1867, 1878 et 1889, et exposa aux Havres : il obtint une médaille d’or à Bruxelles en 1881, une médaille de progrès et de mérite à Vienne et une médaille à Londres.
Il mourut le 12 Mars 1893 et son inventaire après décès dressé e 23 Mars, montre qu’il travaillait toujours, déposant des meubles chez les marchands, et qu’il possédait encore un important mobilier. L’affaire semblait donc florissante, or, en 1890, il avait été admis à liquider judiciairement sa maison de commerce et avait obtenu son concordat le 30 septembre 1890. La liste de ses créanciers était très importante : WAGNER, pour 32290,85 F et pour 15145 F, un nommé VIET de HAMBOURG pour 12060 F et son fond de commerce n’était évalué que pour 100 F. Mais son inventaire révèle un goût pour son métier. Ainsi, dans son bureau, on trouvait un lot de modèles d’ornements en bronze… 40 volumes environ concernant la fabrication des meubles, deux albums de gravures et un lot de photographies de meubles; le tout évalué à 500 F.
ŒUVRES EN RELATIONS :
- Musée d’Orsay, Paris.
Cabinet en tilleul sculpté et noirci, marqueterie d’ébène, noyer, amourette, hêtre, poirier, palissandre, satiné, acajou, charme, sycomore, buis et os gravé; bâti de chêne; bronze doré. Marque de fabricant gravée sur la plaque de serrure, au revers du vantail droit : 1879, HUNSINGER, WAGNER Paris (O.A.O.,1001).
H.209cm L.103cm P.55cm.
- Ostreerishishes Museum fur Angewandte Kunste, Vienne.
Petite armoire à une porte pour le Prince héritier, offert par l’Association hongroise à l’occasion de leur mariage le 10 Mai 1881.
Charles Hunsinger (1823 - 1893) et Charles Adolphe Frédéric Wagner, cabinet, XIX
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